Facile à poser et d’un coût raisonnable, le ballon électrique est l’appareil le plus fréquemment utilisé pour produire de l’eau chaude. Mais pour qu’il dure longtemps, il faut bien le choisir, donc le connaitre.
Le chauffe-eau électrique sait se faire oublier : pas d’entretien obligatoire ni de réglages. On ne se souvient de lui que lorsqu’il se met à fuir. C’est alors l’urgence qui commande : le plombier, appelé au secours, arrive aussi vite que possible, un appareil neuf déjà chargé dans la camionnette, et effectue aussitôt le remplacement. Pas le temps ni même l’idée d’envisager autre chose ou de simplement choisir une marque ou un modèle. Dommage, car il y a chauffe-eau électrique et chauffe-eau.
Quelle capacité pour un chauffe-eau électrique ?
Les besoins en eau chaude sanitaire sont couramment estimés à 50 litres d’eau à 50°C par personne et par jour (un enfant consomme autant qu’un adulte). En réalité, c’est souvent moins (35 à 40 litres), mais parfois plus, notamment dans les foyers à géométrie variable.
De 10 à 500 litres de capacité, horizontaux ou verticaux (c’est mieux), cylindriques ou rectangulaires, les chauffe-eau électriques satisfont tous les besoins. Jusqu’à 75 litres, ce sont des appareils d’appoint, utiles près de l’évier ou d’un point de puisage éloigné du système de production principal. Jusqu’à 30 litres, ils se réchauffent en permanence, en 20 à 60 minutes. Au-delà , ils se réchauffent la nuit, au tarif « heures creuses » du fournisseur d’électricité.
Certains chauffe-eau électriques, dits intelligents, permettent de réduire la consommation d’électricité. Ils enregistrent les heures de consommation et repèrent les absences pour gérer la production d’eau chaude de manière à limiter les pertes thermiques. D’autres sont constitués de plusieurs cuves, que l’on réchauffe indépendamment selon les besoins.
Quel chauffe-eau électrique choisir ?
♦ Ne surdimensionnez pas votre ballon, vous ajouteriez à la consommation d’électricité. Il est préférable de le mettre en marche forcée de temps en temps, plutôt que de maintenir en température un volume d’eau trop important.
♦ Si votre foyer est à géométrie variable (famille recomposée, maison de vacances…), choisissez un modèle qui donne la possibilité d’adapter la production à la consommation. C’est plus chez à l’achat, mais beaucoup plus économique à l’usage.
♦ Evitez les longueurs de canalisations : lorsque la distance entre le chauffe-eau et le point de puisage dépasse 8 mètres, installez un chauffe-eau de petite capacité à proximité de celui-ci.
♦ Plus le ballon est isolé, moins il consomme d’électricité : vérifiez la consommation dite « d’entretien ».
♦ Préférez un modèle doté d’un thermostat électronique : la consigne de température ne dérivera pas à la hausse.
♦ Si chez vous l’eau est acide, préférez un appareil avec une anode en titane ou, mieux, avec deux anodes (titane et magnésium), sa durée de vie en sera prolongée.
♦ Choisir un chauffe-eau basique doté d’une simple résistance blindée est possible si vous êtes bricoleur, car il faut la détartrer régulièrement : vidanger l’appareil, démonter la résistance et la remonter sans oublier de changer l’anode en magnésium et le joint entre la platine et la cuve.
♦ Les ballons électriques sont soumis à la norme NF Electricité Performance, qui les classe en trois catégories. Elles sont repérées à l’aide d’une, deux ou trois étoiles. Sont notamment prises en compte la quantité d’ECS fournie à 40°C et les pertes thermiques. Avec 3* – le meilleur classement –, le ballon dispose d’un indicateur de chauffe lumineux, d’un système anticorrosion permanent, d’une garantie de 5 ans sur la cuve et d’une surface plus importante du corps de chauffe (chaleur mieux répartie, limitation du calcaire). Mais il se contente parfois d’un simple thermostat mécanique…