Ce qu’il faut savoir pour bien choisir une cuvette WC

Le WC fait l’objet de beaucoup d’attention de la part des fabricants, notamment en ce qui concerne l’hygiène : son hygiène à lui et notre hygiène à nous, utilisateurs. Ce qu’il faut savoir pour bien choisir sa cuvette WC.

Plus que les économies d’eau, c’est l’hygiène qui, dans les toilettes, est désormais tendance : après l’arrivée de la technologie des WC sans bride, qui se diffuse à grande vitesse, sont apparus les revêtements anticalcaires et antibactériens, que de plus en plus de fabricants proposent. Plus récentes, certaines cuvettes suspendues prévoient un compartiment pour ajouter un liquide ou une pastille de détergeant pour une eau de chasse nettoyante. Sans oublier, bien sûr, les WC et abattants lavants. Photo ci-dessus : cuvette sans bride suspendue Métropole de Vitra.

Mais ces récentes évolutions ne concernent pas toutes les cuvettes, seulement les modèles moyen et haut de gamme, voire très haut de gamme. Quand il coûte moins de 50 euros, un WC sur pied assure la plupart du temps sa fonction, qui consiste à évacuer les matières, mais il ne le fait pas toujours correctement – c’est-à-dire dès la première chasse, avec un bon rinçage de la cuvette et une consommation d’eau réduite (quoique les économies d’eau aient des limites) – ni durablement, du moins en ce qui concerne le mécanisme de chasse. C’est pourquoi, pour bien choisir une cuvette WC, suivez nos conseils !

A moins de 100 euros : un WC sans esthétique

Lorsqu’ils coûtent moins de 100 euros, les WC sur pied proviennent des quatre coins du monde, mais (presque) jamais d’Europe occidentale. Souvent sans marque, on les trouve essentiellement dans les grandes surfaces de bricolage. Ils peuvent être plus bas que les autres (hauteur d’assise de 38 cm). Concernant l’esthétique, ils n’en n’ont pas : la forme est datée et les fixations restent visibles, compliquant l’entretien. A ce prix-là, le mécanisme de chasse n’est pas monté dans le réservoir et le robinet d’arrêt, ainsi que les fixations, non fournis, sont à rajouter à la facture finale. Quant à l’abattant, en plastique thermosouple, il n’a pas été conçu pour la cuvette qu’il équipe et il est plus ou moins bien maintenu à l’aide de charnières en plastique.

Un conseil ? Si vous ne pouvez augmenter votre budget, cherchez un WC labellisé NF. Certes, ils sont rares à dans cette gamme de prix, mais ils existent. C’est l’assurance d’un niveau de qualité minimum et contrôlé, que ce soit pour la cuvette, le mécanisme de chasse ou l’abattant.

De 100 à 300 euros : le prix d’un WC à la qualité contrôlée

A ces niveaux de prix, les cuvettes sur pied sont également disponibles chez les spécialistes de la salle de bains (Espace-Aubade, Envie de Salle de bain, Richardson, Au Fil du Bain…), qui proposent des produits sous leur propre marque ou signés par des fabricants réputés (Ideal Standard, Jacob Delafon, Kramer, Villeroy & Boch…). Avec une hauteur d’assise supérieure à 40 cm, ces cuvettes sont plus confortables. De plus, elles sont souvent labellisées NF, ce qui veut dire que leur qualité est contrôlée, notamment l’efficacité de la chasse. Et elles sont presque systématiquement carénées : leurs fixations sont dissimulées. Les abattants, en Thermodur ou Duroplast, parfois recouvrants – c’est nettement plus esthétique – et à frein de chute, sont équipés de charnières en métal. De même pour les modèles suspendus.

Au-delà de 250 euros, dans les grandes surfaces de bricolage, on trouve également les WC lave-mains. Un concept appréciable, parce qu’il permet d’intégrer un point d’eau dans les toilettes exiguës. Mais il faut faire le bon choix et ne pas oublier que, pour les modèles recyclant l’eau de la vasque dans le réservoir de chasse, le mécanisme n’est pas prévu pour fonctionner avec de l’eau souillée.

Dès 100 euros, les cuvettes suspendues font leur apparition dans les grandes surfaces de bricolage, généralement associées à un bâti-support. Dans la mesure du possible, achetez un bâti-support de marque connue, car une fois l’équipement installé, en cas de problème, on ne peut démonter : il faut démolir ! Assurez-vous que l’accès au mécanisme de chasse est aisé, que les pièces détachées sont disponibles. Au-delà de la qualité du bâti-support (soudures des profilés…), il y a aussi la question de sa mise en œuvre, plus ou moins simple (pieds réglables…). Dans la mesure du possible, faites appel à un plombier : ne serait-ce que pour réparer ou changer le mécanisme de chasse d’un bâti-support, il faut des mains expertes !

Photo : cuvette WC avec lave-mains Duo, chez Leroy Merlin.

De 300 à 600 euros : un WC haut de gamme

La montée en gamme passe par l’esthétique, plus soignée, voire par un design signé. Dotées d’une assise plus haute (environ 42 cm), ces cuvettes WC sont impeccablement émaillées, affichant un blanc éclatant et une surface aussi lisse qu’une laque, sur laquelle les matières n’accrochent pas, voire offrant des propriétés désinfectantes. Certaines cuvettes intègrent un mécanisme permettant de régler le volume de chasse (de 3/6 à 2,5/4 litres par exemple), à adapter selon la géométrie de votre installation pour économiser de l’eau sans risque de colmatage des canalisations. D’autres sont dotées d’un réservoir d’angle gain de place ou bénéficient de différentes astuces techniques qui facilitent la pose. Dans le segment haut de la fourchette de prix, les WC sont équipés d’un abattant conçu spécifiquement, donc parfaitement ajusté. En plastique Thermodur ou en Duraplast, à frein de chute, il est déclipsable et dispose de charnières en inox.

Souvent, dans ce niveau de gamme, le WC s’inscrit dans une collection complète, intégrant vasques, lave-mains, baignoires coordonnés… pour une esthétique harmonieuse de la salle de bains ou des toilettes. Parfaitement caréné, il dispose de fixations invisibles. Certains WC, dits Dual ou à raccordements multiples, peuvent être indifféremment raccordés sur une sortie horizontale, verticale ou latérale, par l’intermédiaire d’un accessoire adapté.

A ce tarif apparaissent également les cuvettes spécifiques, notamment rallongées (pour les personnes handicapées) ou surélevées (cuvettes sur pied pour personnes âgées).

Au-delà de 600 euros : un WC unique ou lavant

Design exclusif rétro ou carrément contemporain (lignes droites ou formes courbes) et signé par un designer de renom ; technologie spécifique avec, par exemple le réservoir de chasse intégré dans la cuvette (photo) ; émail anticalcaire et/ou antibactérien ; abattant ultra-fin, logement à l’intérieur de la cuvette suspendue permettant de stocker un produit nettoyant (eau bleue) pour une cuvette toujours propre, abattant ultra-fin… Lorsqu’il coûte plus de 600 euros, le WC sur pied ou la cuvette suspendue (sans bâti-support) se distingue des autres, que ce soit par son style, ses options, etc.

Mais aujourd’hui, le nec plus ultra est le WC lavant qui, accessible au-delà de 1 000 euros avec un abattant à poser sur une cuvette existante ou de 1 400 euros pour un WC complet, permet une hygiène de soi impeccable. Toutefois, attention : ces systèmes, bourrés d’électronique, peuvent tomber en panne. Avant d’acheter, renseignez-vous à propos du service après-vente – qui l’assure (le fabricant, un réseau de stations agréées, voire le revendeur ?) – mais aussi de la garantie.

Photo : In-Tank Meridian, de Roca, est une cuvette qui se passe de réservoir, puisque l’eau de la chasse (3/4,5 litres) est stockée dans la cuvette elle-même. En version suspendue, il se passe de bâti-support.