Comment bien carreler la salle de bains

Parce que le carrelage a quelque chose de définitif, on se pose toujours beaucoup de questions quand il s’agit d’habiller les murs de la salle de bains. Doit-on carreler tous les murs, à quelle hauteur s’arrêter ?… Réponses.

Le carrelage est-il un revêtement comme les autres ? Oui ! C’est pourquoi, il faut procéder et raisonner avec lui comme on le ferait avec la peinture s’il est uni ou avec un papier peint s’il est à motifs. Rien de plus, rien de moins. C’est d’autant plus simple qu’il ne faut pas compter sur lui pour assurer l’étanchéité dans la douche ou autour de la baignoire : en aucun cas, un revêtement carrelé empêche les infiltrations d’eau.

Faut-il carreler tous les murs de la salle de bains ?

Non, il n’est pas nécessaire de carreler tous les murs de la salle de bains. En réalité, c’est avant tout une question de mode et les pratiques varient selon les époques. Dans les années 1950, seules les surfaces soumises aux projections d’eau étaient revêtues de carrelage qui, à cette époque, était avant tout considéré comme un revêtement technique : il n’était guère question d’esthétique. A l’inverse, dans les années 1980 et 1990, la tendance était au tout carrelage, avec des mélanges de couleurs et de motifs parfois présents jusqu’à l’écœurement. Aujourd’hui, le carrelage se fait nettement plus discret et l’on a tendance à ne revêtir qu’un mur ou deux, parfois seulement en partie, plutôt que la totalité de la salle de bain. En ne carrelant qu’une partie des murs, on réduit la surface de carrelage nécessaire et, pour le même budget, on peut s’offrir une collection plus originale (photo Leroy Merlin).

Jusqu’à quelle hauteur faut-il carreler les murs ?

Dès lors que l’on habille un mur sur toute sa largeur, il est préférable de ne pas s’arrêter avant le plafond, mais de le carreler sur toute la hauteur. Ainsi, l’architecture des lieux est mise en valeur, le regard n’est pas arrêté et toute la surface est protégée de la vapeur d’eau. Si la salle de bains est haute de plafond, pour éviter l’effet cheminée, il est vaut mieux prévoir un faux-plafond, plutôt que de stopper le carrelage à 2 mètres de hauteur.

Peut-on carreler une partie d’un mur ?

Oui, il est possible de carreler une partie de mur : on peut, par exemple, s’arrêter à 90 cm de hauteur de manière à créer un soubassement (photo : point d’eau Hermitage d’Art Ceram), habiller le pan du mur sur lequel s’appuie la baignoire ou le point d’eau, afin de les mettre en valeur… Mais attention : plus la surface carrelée est réduite, plus le carrelage doit avoir du caractère et de la présence, que ce soit grâce à un motif, une couleur ou un format (mosaïque ou, à l’inverse, carreaux de grande taille). Il doit attirer le regard. C’est pourquoi, si l’on choisit de n’habiller que le pourtour de la baignoire et la crédence du lavabo, il faut bien sélectionner la collection : à ce titre, les carreaux de ciment, et leurs motifs originaux, sont particulièrement adaptés (voir la photo d’ouverture).

Avec ou sans frises et motifs ?

La tendance est à la sobriété et à l’épure. Aujourd’hui, pour animer les murs de la salle de bains, on joue avec les formats et les couleurs des carreaux plutôt qu’avec les frises et les motifs. Du moins quand on habille de grandes surfaces murales. Quant à la frise telle qu’on l’a connu dans les années 1980, elle est devenue totalement démodée.

Murs et sol, même combat ?

Non, il n’est pas obligatoire de traiter les murs et les sols de la salle de bains avec le même revêtement. On peut jouer les contrastes en variant la couleur ou le format,  mais on peut aussi jouer l’harmonie en choisissant l’un et l’autre dans une même collection.