A l’origine, la douche à l’italienne est une douche entièrement carrelée, au sol comme au mur. Cependant, aujourd’hui, on appelle douche italienne une douche de plain-pied ou douche sans ressaut, c’est-à-dire dont le receveur extra plat est encastré dans la dalle, et avec lui le siphon et la canalisation d’évacuation de l’eau. Mais que la douche soit surélevée ou pas, entièrement carrelée ou non, les points sensibles sont les mêmes, à découvrir ici.
Tout savoir sur la douche à l’italienne
Si l’on fait généralement la différence entre la douche carrelée et celle équipée d’un receveur fini, de même qu’entre la douche à l’italienne de plain-pied et la douche à l’italienne surélevée, dès lors que l’on est en présence d’un sol de douche extra plat, les points à surveiller pour réussir sa douche sont les mêmes, en particulier l’étanchéité du sol et des murs, ainsi que la bonne évacuation de l’eau.
Qu’est-ce qu’une douche à l’italienne
A l’origine, ce que l’on appelle douche à l’italienne est une douche entièrement carrelée, au sol comme aux murs. Il n’y a pas de receveur ou de bac à douche, mais un sol revêtu de carrelage ou de mosaïque. Et peu importe que le sol de la douche soit de plain-pied et affleure celui de la salle de bains ou qu’il soit surélevé d’une dizaine de centimètres pour permettre l’installation du siphon et de la canalisation d’évacuation (ce qui est souvent nécessaire en rénovation). Photo ci-dessous : Douche à l’italienne surélevée dans une salle de bains conçue par Leroy Merlin.
Autrement dit, une douche équipée d’un receveur en céramique émaillé ou en matériau de synthèse, n’est pas, en réalité, une douche à l’italienne, même si ce receveur est encastré et qu’il affleure le sol de la salle de bains. C’est une douche de plain-pied.
Cela étant, nombreux sont ceux qui – y compris parmi les professionnels de la salle de bains – considèrent que la douche à l’italienne est une douche encastrée, donc de plain-pied. C’est pourquoi, il est important de toujours demander à son interlocuteur (plombier, revendeur, architecte…) ce qu’est, pour lui, la douche à l’italienne, histoire de vérifier que l’on parle bien de la même chose.
Pourquoi choisir une douche à l’italienne
Pour son aspect esthétique. En effet, lorsqu’elle est carrelée comme l’est la salle de bains, la douche à l’italienne est (pratiquement) invisible : le volume de la pièce est préservé et l’impression d’espace aussi. La douche à l’italienne est la marque des salles de bains design et modernes.
Mais, au-delà de l’esthétique, il existe un cas particulier où il est recommandé de carreler le sol de la douche plutôt que d’utiliser un receveur fini encastré. C’est lorsque la douche est destinée à rester ouverte (douche de type walk’in). En effet, lorsque la douche n’est pas fermée par une paroi et une porte, la réglementation exige que l’étanchéité de la zone de douche proprement dite déborde de 1 mètre dans la salle de bains. Ainsi, aucune infiltration d’eau n’est à craindre entre le sol de la douche et celui de la salle de bains. En revanche, en présence d’un receveur de douche fini de plain-pied, la jonction avec le sol de la salle de bains est toujours délicate à effectuer du point de vue de l’étanchéité. Car les joints silicones finissent toujours pas se détériorer… C’est pourquoi dans le cas d’un receveur fini, il est recommandé de fermer la douche à l’aide d’une paroi en verre.
Douche à l’italienne et douche sans ressaut
Désormais, dans les logements neufs, il est obligatoire d’installer des douches à zéro ressaut de plain-pied. Elles peuvent être carrelées comme le sol de la salle de bains ou dotées d’un receveur fini extra plat encastré. Dans ce dernier cas, l’étanchéité entre le receveur et le sol de la salle de bains est réalisée à l’aide d’un kit d’étanchéité qui doit avoir été testé et validé par une ATEx (ou Appréciation technique d’expérimentation), dans laquelle est décrite la procédure de mise en œuvre. Pour peu que l’encastrement du receveur et du système d’évacuation (siphon et canalisation) soit possible, ce type de receveur et son kit d’étanchéité sont tout à fait adaptés aux chantiers de rénovation de salle de bains.
Comment réaliser une douche à l’italienne
Lorsqu’on souhaite une douche à l’italienne carrelée, deux solutions techniques sont disponibles.
• Une douche à l’italienne avec une forme de pente carrelée
La forme de pente maçonnée, qui nécessitait hier une grande technicité, est désormais à la portée de (presque) tous les bricoleurs : il existe effet des produits facilitant sa mise en œuvre, tout en assurant la qualité de l’ouvrage. Ainsi, les mortiers forme de pente ont beaucoup évolué : de consistance ferme, ultra lisse, il se travaille aisément en une seule passe, généralement de 1 à 50 mm d’épaisseur, sans créer de poussière, et se recouvrent (étanchéité et carrelage) après seulement deux ou trois heures grâce à des temps de séchage réduits (Cegecol, VPI, Weber…). De plus, en choisissant d’installer un caniveau d’évacuation plutôt qu’une bonde d’évacuation centrale, une seule ou deux pentes suffisent, selon son emplacement, au lieu de quatre pentes en forme de diamant : la pose du carrelage est facilitée. Une étanchéité de la surface doit évidemment être réalisée ensuite. Photo : VPI.
• Une douche à l’italienne avec un receveur à carreler
Avec un receveur à carreler (Jackoboard, Lazer, QBoard, Wedi…), la mise en œuvre d’un sol de douche carrelé est plus simple. De plus, si l’on souhaite une douche ouverte, sans porte ni paroi, cette solution permet de créer une zone étanche plus vaste, en prolongeant le sol de douche à l’aide de panneaux à carreler de même épaisseur que le receveur. Photo : pose d’un receveur à carreler Qboard.
Les receveurs à carreler, proposés en différentes dimensions et formes (ronds, carrés, rectangulaires), sont à la fois prêts à poser (siphon intégré) et prêts à carreler. Grâce à différents accessoires, ils s’adaptent à tous les types de supports, y compris les planchers en bois. Ils peuvent être découpés à la scie égoïne pour être ajustés aux dimensions de l’espace et évitent d’avoir à effectuer une étanchéité sur la surface. Seules les jonctions murs/receveur et receveur/sol de la salle de bains (en cas d’encastrement) doivent être étanchéifier, en suivant les recommandations du fabricant.
Lorsque le siphon et la canalisation d’évacuation ne sont pas encastrés, le receveur prêt à carreler est surélevé (grâce à une rehausse) de manière à laisser la place nécessaire au siphon et à la canalisation d’évacuation qui doit, jusqu’à la colonne de chutes des eaux usées, circuler avec une pente minimale de 2 %. Mis en œuvre dans les règles de l’art (bandes de pontage noyées dans le mortier colle, renforts d’angle, etc.), le receveur prêt à carreler assure l’étanchéité du sol, tandis que, aux murs, des panneaux très fins permettent d’égaliser les surfaces et d’en assurer l’étanchéité, si nécessaire (sinon un SPEC suffit). L’ensemble est ensuite carrelé.
Assurer l’étanchéité d’une douche à l’italienne
Avec un receveur prêt à carreler ou fini, l’étanchéité du sol de la douche est assurée, pour peu que l’un ou l’autre soit mis en œuvre en respectant les règles de l’art : pose de bandes d’étanchéité aux jonctions murs/receveur et receveur/sol de la salle de bains, ainsi que dans les angles.
Dans le cadre d’une solution maçonnée, le sol de la douche et les murs doivent être protégés des infiltrations d’eau. Différentes solutions sont disponibles :
• Le SEL, ou système d’étanchéité liquide, est destiné à étanchéifier le sol et les murs de la douche. Généralement proposé par les fabricants de mortier forme de pente, mono ou bi-composants, il s’applique en deux couches croisées sur les surfaces avec, dans certains cas, l’interposition d’une trame souple. Après séchage, c’est une membrane étanche qui habille les surfaces, assurant l’imperméabilité.
• Les membranes ou nattes d’étanchéité, généralement proposées par les fabricants de systèmes destinés aux carreleurs, sont noyées dans le mortier colle, assurant la protection à l’eau des murs et du sol de la douche. Bandes de pontage, renforts d’angles… complètent l’étanchéité des points singuliers. Le carrelage est posé sur la membrane, en général avec le même mortier colle.
• La feuille en PVC (Lazer) pour le sol de la douche : prête à poser, elle dispose d’une bonde destinée à être raccordée au siphon, fourni. Facile à découper, elle s’adapte à l’architecture de la douche et permet d’effectuer une remontée murale, indispensable pour réaliser l’étanchéité des jonctions murs/sol, où les fissures, causes majeures d’infiltration d’eau, apparaissent généralement. En revanche, l’étanchéité est obtenue au dessous de la forme de pente qui peut subir des infiltrations d’eau. De plus, l’étanchéité des murs de la douche n’est pas assurée. Il est donc nécessaire de prévoir la mise en œuvre d’un autre système d’étanchéité, SEL notamment.
• Le SPEC, ou système d’étanchéité sous carrelage, est destiné à l’étanchéité des murs, pas à celle du sol de la douche. Moins coûteux qu’un SEL, il vient en complément d’une solution d’étanchéité du sol de la douche avec feuille en PVC, receveur prêt à carreler ou fini, ou SEL.
L’évacuation de la douche à l’italienne extra plate
Parce qu’elle est extra plate, la douche à l’italienne, qu’elle soit carrelée ou pas, doit évacuer l’eau rapidement, au risque de déborder. Il convient donc de choisir un système d’évacuation, bonde siphoïde ou caniveau, dont le débit d’évacuation est supérieur au débit d’eau du mitigeur thermostatique ou mécanique. En effet, les débits donnés pour les systèmes d’évacuation le sont sous une hauteur d’eau de 15 ou 20 mm, selon que la douche est équipée d’un receveur fini ou maçonné. Ils sont donc surestimés par rapport à la réalité. De plus, il est recommandé d’évacuer en diamètre 50 mm, pour éviter tout colmatage de la canalisation.
bonjour.
je veux faire un douche li’talienne