Histoire de la robinetterie sanitaire, des origines à nos jours

Le robinet. Un objet devenu banal, que l’on utilise plusieurs fois dans une journée sans lui prêter grande attention. Et pourtant, il recèle une longue histoire et figure un progrès dont nos ancêtres ont été longtemps privés.

L’eau. Depuis la nuit des temps elle est recueillie, prélevée, captée, utilisée, venue du ciel ou des fleuves, des rivières, des puits, des sources pour irriguer, boire, laver et se laver. Mais avant que le robinet n’apparaisse, plusieurs degrés de civilisation ont dû être franchis.

Avant le robinet, il y a les cités, pour lesquelles il a fallu distribuer et répartir l’eau pour la conduire jusqu’aux différents points de puisage. Puis il y a eu la nécessité d’en maîtriser les flux. L’hydraulique a dû avancer, pour que l’eau soit d’abord captée, que des aqueducs soient construits, des canalisations fabriquées, des châteaux d’eau créés…

L’histoire du robinet est une épopée

L’histoire du robinet a connu bien des rebondissements, également liée à la pratique de l’hygiène. Durant l’Antiquité, à Ostie et Pompéi, les fouilles archéologiques ont mis à jour un nombre considérable de robinets, qui témoignent du raffinement de ses habitants et d’un début de fabrication en série. Alors qu’au Moyen Âge et jusqu’à la Renaissance, le robinet disparaît : sans canalisations pour la transporter, l’eau est acheminée à dos d’homme. La toilette sèche, du XVIe au XVIIe siècle, vient remplacer les ablutions, et fige le développement du robinet, qui ne se produira que lorsque l’alimentation en eau des agglomérations s’imposera. Parmi elle Paris, prise en main d’abord par le préfet Rambuteau et l’ingénieur Belgrand, puis par le préfet Haussmann. C’est le début de la maîtrise des eaux, qui s’est produite à la fin du XIXe siècle.

L’épopée du robinet, racontée en plusieurs épisodes, est à découvrir dans les articles qui suivent.