Une salle de bains à l’esprit marocain grâce au tadelakt

Etanche à l’eau, le tadelakt habille, au Maroc, baignoires et vasques, autrefois en terre, aujourd’hui en ciment. Un exemple avec ces salles de bains photographiées dans un riad de la ville rouge, équipées de robinetteries Ritmonio.

Un tadelakt beige dans une salle de bains d'un riad au Maroc

Ces deux salles de bains habillées de tadelakt ont été photographiées dans un riad de douze chambres situé à Marrakech :le 72 Riad Living. Typiques du style marocain classique, elles sont modernisées par la robinetterie – série Diametro 35 Inox du fabricant italien Ritmonio – et les parois de douche en verre transparent.

L’esprit hammam du tadelakt

Le tadelakt est un enduit traditionnel à la chaux de 3 à 6 mm d’épaisseur, typique de Marrakech. Son rendu satiné est inimitable et ses nuances délicates, obtenues grâce à des pigments naturels, changent avec la lumière. Composé de chaux aérienne – celle de Marrakech est réputée unique –, de poudre de marbre, de pigments et d’eau, il était autrefois appliqué sur de la terre, mais il l’est désormais sur du ciment ou sur tout autre matériau poreux permettant l’accroche, notamment la pierre, la brique, le béton cellulaire. Le tadelakt, réalisé en deux couches, est rendu étanche grâce à un laborieux polissage effectué à l’aide d’un galet et d’une préparation à base de savon noir. Celle-ci réagit avec la chaux pour créer cette brillance unique, tout en permettant de visualiser les fissures qui se produisent lors du séchage et que le galet permet de refermer.

Le tadelakt a ceci de magique qu’il suffit d’en habiller la salle de bains – les murs et les appareils sanitaires, mais pas le sol – pour que l’atmosphère de Marrakech s’invite dans le style. Pour peu que les formes de la baignoire et de la vasque, maçonnées, soient arrondies, que la douche soit fermée par une cloison en dur, également revêtue, et l’on est immédiatement transporté au Maroc.

Peut-on réaliser soi-même un tadelakt ? Oui, si l’on est un bricoleur patient… Mais il est toutefois nécessaire de se former, au cours de stages par exemple. Car la chaux est une matière vivante et délicate.

Marianne Tournier, journaliste spécialiste de l’équipement et de la décoration de la maison, connaît bien la salle de bains, un secteur dans lequel elle évolue depuis de nombreuses années. À l’aise dans la technique comme dans la décoration, elle nourrit son expertise en visitant les salons professionnels européens, en découvrant les usines, en côtoyant les installateurs et les distributeurs. C’est sur Sdbpro.fr et stylesdebain.fr, créés en 2014, qu’elle partage ses connaissances. Ce qui ne l’empêche pas d’écrire pour d’autres magazines, professionnels ou grand public. Contact

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