Difficile de rénover une salle de bains sans en changer le carrelage. Mais comment faire quand le budget est réduit ou le temps compté ? Voici les solutions permettant de recouvrir un vilain carrelage et de rénover une salle de bains carrelée sans entreprendre de gros travaux.
Plus le carrelage mural est présent dans une salle de bains, plus il est difficile de la rénover sans le faire disparaître. Mais il n’est pas toujours possible d’entreprendre de gros travaux, que l’on soit locataire, pressé ou limité en termes de budget. Voici trois solutions pour recouvrir un carrelage démodé et rénover ainsi une salle de bains carrelée sans tout casser.
Peindre un carrelage de salle de bains : à éviter si les carreaux sont à reliefs
Il est toujours possible de peindre un carrelage à l’aide d’une peinture adaptée. Il en existe chez plusieurs fabricants, qui s’appliquent généralement sans primaire, mais en plusieurs couches (Atmos, Julien, Tollen, Zolpan, V33…).
La marque Résinence, elle, propose non pas une peinture, mais une résine époxy, qui est à la fois plus coûteuse, plus résistante et plus délicate à mettre en œuvre (mélange des composants, temps d’application…). Bi-composante, cette résine est utilisable sans primaire (mais après un dégraissage à l’acétone de la surface à recouvrir) sur la plupart des supports, dont le carrelage. Elle est appliquée au rouleau, en une ou plusieurs couches selon la couleur du fond. Une couche de finition est ensuite nécessaire pour protéger la surface (photo : V33).
Limites : Lorsque le carrelage à recouvrir présente des reliefs, comme c’est le cas sur certaines faïences des années 1970, le camouflage n’en est plus un, les reliefs restant apparents.
Facilité d’application : Il est important de bien préparer son chantier, car la peinture doit être appliquée rapidement, en particulier la peinture époxy Résinence. Attention, les joints étant également peints, ils doivent être secs. Bien suivre les conseils des fabricants, à télécharger sur leur site Internet.
Coût : à partir de 8 euros/m² pour une peinture et jusqu’à et 20 euros/m² (1 couche) pour une résine époxy de type Résinence et sa couche de protection…
Les panneaux muraux de douche : des décors à l’infini, l’étanchéité de la douche en plus
Nombre de fabricants proposent désormais des panneaux muraux qui ont l’avantage d’être multifonctions (Ambiance Bain, Kinedo, Roth, Schulte…). Posés sur (ou devant) le carrelage, ils le camouflent, mais, dans la douche, ils réalisent son étanchéité. Ils sont en stratifié, béton de résine gelcoaté, aluminium et polyuréthane… Certains sont collés directement sur la surface carrelée (attention à l’épaisseur du panneau, qui doit être suffisante pour ne pas laisser apparaître les irrégularités du mur, en particulier les creux des joints). D’autres doivent être fixés sur une structure métallique ou des tasseaux. Les décors sont aussi variés que les fabricants (photo : Ambiance Bain, panneaux muraux d’habillage de la douche en SMO ou béton de résine gelcoaté).
Limites : Aucunes. Dans la douche, attention de respecter les prescriptions du fabricant, afin de bien assurer l’étanchéité des murs recouverts.
Facilité de mise en œuvre : A chaque marque sa technique, notamment en ce qui concerne les jonctions entre panneaux.
Coût : De 50 euros/m² jusqu’à plus de 500 euros/m².
L’enduit décoratif : un rendu un brin rustique
Parce qu’ils sont épais, les enduits décoratifs, ainsi que les bétons cirés, ont l’avantage de faire disparaître les irrégularités des anciens murs carrelés ou recouverts d’un crépi, d’une toile de verre… Ils s’appliquent en général directement sur le support, sans ponçage ni sous-couche préalable, à la taloche. Un petit coup de main est toutefois nécessaire. Dans la salle de bains et dans la douche, l’enduit doit ensuite être protégé à l’aide d’un vernis spécial. Les finitions varient, du gris béton à la couleur.
Limites : S’agissant d’un enduit, l’effet décoratif, nuancé pour ne pas dire rustique, n’est pas forcément du goût de tout le monde.
Facilité d’application : Un coup de main est nécessaire.
Coût : Si l’on considère le produit Masqu’Carrelage, comptez environ 80 euros/m², y compris le primaire et le vernis de protection, indispensable dans la salle de bains.
Coller du carrelage sur le carrelage : plusieurs méthodes
Lorsque le carrelage existant, mural ou de sol, est suffisamment stable – les éléments instables, repérés en tapotant avec un maillet en caoutchouc, doivent être refixés et les éventuels trous bouchés –, on peut envisager de coller le nouveau carrelage sur l’ancien. En général, il convient de dépolir les carreaux émaillés et d’appliquer un primaire, mais tout dépend de la colle choisie. Pour en savoir plus concernant le mode opératoire, il convient de se renseigner sur les sites Internet des spécialistes des mortiers colles, tels Weber, Bostik…
Pour carreler sur un carrelage, on peut également utiliser des panneaux à carreler. Choisis dans une faible épaisseur (mais suffisante pour rattraper les éventuelles inégalités de surface et neutraliser les fissures), ils sont collés directement sur le carrelage, voire un crépi. A noter, ils peuvent aussi être posés sur une ossature métallique, notamment si l’on souhaite faire circuler des canalisations d’eau derrière.
Limites : Carreler directement sur le carrelage à recouvrir nécessite de sélectionner de bons produits de mise en œuvre et une certaine dextérité. Passer par des panneaux à carreler simplifie le travail.
Coût : variable selon la solution.
