Un bain chaud ou une longue douche, et l’air de la salle de bains est saturé de vapeur d’eau. Si celle-ci n’est pas évacuée, elle condense sur les surfaces froides (canalisations, murs…) et fait des dégâts. Une seule solution : ventiler la salle de bains !
Lorsque, dans la salle de bains, l’humidité est telle que l’air est saturé en vapeur d’eau, celle-ci vient condenser sur les surfaces froides situées dans la pièce ou à proximité : canalisations d’eau, mur froid parce que mal isolé, vitrage… En général, les problèmes de condensation apparaissent et sont plus fréquents dans les logements anciens dont les fenêtres perméables à l’air ont été remplacées. Ces nouvelles menuiseries étanches à l’air empêchent le renouvellement de l’air de la maison et de la salle de bains.
Toute salle de bains non ventilée ou insuffisamment ventilée ou aérée peut rencontrer des problèmes de moisissures. Si les dégâts liés à la condensation peuvent être impressionnants – papiers peints décollés, moisissures, peintures cloquées… –, l’aération systématique après le bain ou la douche ou la mise en place d’un système de ventilation mécanique permet d’enrayer le phénomène rapidement. Réaliser une ventilation de la salle de bains, intermittente ou continue, permet d’éviter tous problèmes d’humidité et empêche la condensation de se produire.
Comment votre logement est-il ventilé ?
Jusqu’en 1969, les logements sont ventilés de manière naturelle, selon le principe du tirage thermique : cuisine, salles de bains et W.-C., donnant sur l’extérieur ou sur un conduit de ventilation, sont équipés d’une entrée d’air en partie basse et d’une sortie en partie haute. L’efficacité du système varie en fonction de l’écart de température entre intérieur et extérieur : plus il fait froid, plus le volume d’air renouvelé est important. D’où la tendance des occupants à boucher les grilles, et les problèmes d’humidité qui en résultent.
A partir de 1970, on calfeutre les maisons et, pour en renouveler l’air, on installe des systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) : les entrées d’air, calibrées, sont situées en façade du séjour et des chambres, et les bouches d’extraction dans les pièces humides. Ces bouches sont raccordées à un extracteur mécanique par un réseau de gaines (schéma). L’air neuf balaie l’ensemble du logement, circulant sous les portes détalonnées d’environ 1 cm. Pour peu que le système soit bien installé et entretenu, on oublie jusqu’à son existence. Mais il n’est pas parfait : le renouvellement d’air, constant, est fixé en fonction du nombre de pièces et d’occupants, que la maison soit un peu ou beaucoup polluée.
Avec une VMC hygroréglable, les entrées d’air et les bouches d’extraction sont équipées de capteurs d’humidité. Selon le taux mesuré, pièce par pièce, les débits d’air sont adaptés en faisant varier l’ouverture des bouches. Toutefois, une entrée d’air minimale permet de ventiler indépendamment de l’humidité, car celle-ci n’est pas l’unique polluant de la maison. Avec une VMC hygroréglable, le volume d’air global extrait est 40 % inférieur à celui d’une VMC classique, d’où des économies d’énergie sur le chauffage et un air intérieur souvent… pollué ! Car les débits de ventilation fixés par la réglementation française sont faibles.
Suivant » |
SOMMAIRE DE L'ARTICLE
- Ventiler pour éviter l’humidité dans la salle de bains
- Que faire si des problèmes de condensation se produisent ?
Lorsque la salle de bain se situe dans les combles comment protéger l’isolation de la condensation ?
Bonjour @Claire, Si l’isolation est déjà réalisée, il faut ventiler suffisamment. Si elle ne l’est pas, il faut prévoir en plus une membrane entre la laine de verre et la plaque de plâtre, posée avec les adhésifs ad hoc, afin d’améliorer l’étanchéité à l’air et à la vapeur d’eau. Mais dans tous les cas, il faut ventiler la salle de bains. Merci de votre confiance. Stylesdebain.